Plus de trente ans après sa première adaptation télévisée et six ans après Ça : Chapitre 2, l’univers cauchemardesque de Stephen King revient hanter le petit écran. HBO Max prépare Ça : Bienvenue à Derry, une série ambitieuse qui explore les origines du mal tapi sous la ville maudite du Maine.
Une plongée dans les racines de l’horreur
Nous sommes en 1962. La famille Hanlon quitte tout pour s’installer à Derry, une bourgade américaine à l’apparence tranquille. Mais très vite, le rêve d’un nouveau départ se transforme en cauchemar : des enfants disparaissent mystérieusement, les habitants sont secoués par des phénomènes étranges, et un couple d’adolescents découvre un secret terrifiant enfoui sous la ville.
Ce récit, qui s’inscrit dans l’univers de Ça, reprend les fondations du roman de Stephen King tout en développant une nouvelle intrigue centrée sur l’histoire de Derry et la naissance de l’entité maléfique connue sous le nom de Pennywise.
L’idée de cette série a germé pendant le tournage de Ça : Chapitre 2. Andy Muschietti et l’acteur Bill Skarsgård (qui prête son visage au clown meurtrier) évoquaient alors la possibilité de remonter le temps pour raconter l’histoire de Bob Gray, l’alter ego humain du monstre. Ce qui devait être un film est finalement devenu une série en neuf épisodes, pensée pour offrir une ampleur narrative inédite.
Andy et Barbara Muschietti, déjà aux commandes des longs métrages, co-développeront donc cette nouvelle adaptation avec Jason Fuchs (Wonder Woman, Argylle).
Stephen King, séduit par le projet, a lui-même donné sa bénédiction : « Je suis ravi qu’Andy supervise ces festivités terrifiantes avec Barbara. Des ballons rouges partout ! »
Une reconstitution des années 60 empreinte d’angoisse
L’esthétique de la série reconstitue minutieusement la petite ville américaine du début des années 60 : rues paisibles, diners animés et familles modèles… jusqu’à ce que le vernis se fissure. En toile de fond, la Guerre froide et la peur nucléaire nourrissent un climat de tension et de paranoïa. « Explorer cette époque était fascinant », confie Andy Muschietti. « Les enfants vivaient dans la peur permanente d’une explosion nucléaire. Cette angoisse collective s’accordait parfaitement avec la mythologie de Ça. »

Au-delà du surnaturel, la série interroge les horreurs humaines : le silence des témoins, la peur collective, l’oubli volontaire. « Le brouillard de Derry n’est pas qu’un effet visuel », souligne Muschietti. « Il symbolise notre tendance à détourner le regard face à ce qui dérange. »
La première saison, qui sera diffusée à partir du 27 octobre sur HBO Max, compte huit épisodes hebdomadaires. Le final sera donc attendu pour le 14 décembre. Mais les créateurs voient déjà plus loin : deux saisons supplémentaires sont envisagées. La saison 2 plongerait dans les années 1930, approfondissant la mythologie du monstre et de la ville.

Avec son mélange de drame, de nostalgie et d’angoisse viscérale, Ça : Bienvenue à Derry s’annonce comme l’un des événements télévisuels les plus marquants de l’automne.