Ce mercredi marque la sortie tant attendue de Beetlejuice Beetlejuice, le dernier film de Tim Burton. Ce nouveau volet relance l’univers fantastique et déjanté initié en 1988 par le film culte Beetlejuice. À l’époque, ce long-métrage, loin d’être destiné à devenir un monument du cinéma fantastique, a pourtant marqué les esprits et s’est imposé comme une référence intemporelle.
Retour sur le film original de 1988
Dans Beetlejuice, l’intrigue suit les Maitlands, un couple récemment décédé qui se retrouve coincé dans leur ancienne maison, désormais habitée par la famille Deetz, excentrique et envahissante. Désireux de récupérer leur domicile, ils font appel à Beetlejuice, un bio-exorciste aussi farfelu que malveillant, pour effrayer les nouveaux occupants. Ce qui devait être une solution simple se transforme rapidement en un chaos incontrôlable, d’autant que Beetlejuice a des projets bien plus sombres et imprévisibles.
Le projet de Beetlejuice débute en 1985 avec un scénario proposé par Michael McDowell, connu pour ses romans d’horreur. Dans cette première version, l’histoire était bien plus sombre et Beetlejuice était un démon effrayant, loin de l’image humoristique que nous connaissons aujourd’hui. Les Maitlands, au lieu de chercher à effrayer les Deetz, tentaient au contraire de les protéger.
C’est l’intervention de Tim Burton qui change radicalement la direction du film. Après le succès de son premier long-métrage, Pee-wee’s Big Adventure, Burton se voit confier Beetlejuice. Insatisfait du ton original, il fait appel au scénariste Warren Skaaren pour réécrire le script et y injecter l’humour noir et l’esthétique gothique qui deviendront la signature du film.
Ainsi, Beetlejuice devient un personnage excentrique et comique, offrant ses services aux fantômes pour se débarrasser des vivants, renversant ainsi les codes traditionnels des histoires de fantômes. Cette révision du scénario permet au film d’adopter un ton unique, à la fois macabre et hilarant.
Le phénomène Beetlejuice
Le succès de Beetlejuice tient aussi à son casting. Michael Keaton, bien qu’hésitant au départ, s’approprie le personnage de Beetlejuice avec une improvisation audacieuse, rendant ce bio-exorciste aussi repoussant qu’attachant. Alec Baldwin et Geena Davis, dans les rôles des Maitlands, apportent fraîcheur et naïveté à leurs personnages, tandis que Winona Ryder, incarnant la gothique Lydia, devient une icône pour toute une génération.
L’identité visuelle de Beetlejuice est également marquante. La direction artistique audacieuse de Burton, associée aux décors fantasques, aux costumes extravagants et à la musique inoubliable de Danny Elfman, confère au film une esthétique immédiatement reconnaissable. Cette combinaison d’éléments a permis au film de se démarquer dans le paysage cinématographique de l’époque.
Malgré des débuts modestes au box-office, Beetlejuice devient rapidement un phénomène culturel. Le film reçoit l’Oscar des meilleurs maquillages et effets spéciaux, et donne naissance à une franchise comprenant une série animée, des jeux vidéo, et même une comédie musicale à Broadway. Plus qu’un simple succès commercial, Beetlejuice est un exemple parfait de la manière dont une vision artistique forte peut transformer une idée atypique en œuvre culte.
Beetlejuice Beetlejuice : un retour triomphal
Aujourd’hui, 36 ans après le succès du premier film, Beetlejuice Beetlejuice fait son apparition dans les salles de cinéma. Ce nouveau volet, avec un casting cinq étoiles comprenant Michael Keaton, Winona Ryder, Jenna Ortega, Monica Bellucci et Willem Dafoe, rencontre déjà un grand succès, enregistrant le troisième meilleur démarrage de l’année après Vice Versa 2 et Deadpool & Wolverine.
Pour les amateurs de cinéma et de pop culture, ce nouveau chapitre est une occasion parfaite de redécouvrir l’univers farfelu de Beetlejuice. Si vous n’avez pas encore vu le film original, il est grand temps de plonger dans cette œuvre culte. Mais attention, pour invoquer Beetlejuice, n’oubliez pas : il suffit de dire son nom trois fois… à vos risques et périls !