Douze ans après avoir déserté nos consoles, Sam Fisher reprend du service. L’icône de la franchise Tom Clancy’s Splinter Cell renaît sur Netflix dans une série animée, Splinter Cell: Deathwatch, supervisée par Ubisoft et écrite par Derek Kolstad, le scénariste de John Wick. Une résurrection discrète mais ambitieuse, à mi-chemin entre hommage et réinvention.
Le retour d’un espion fatigué
L’histoire s’ouvre dans une Pologne glaciale, balayée par la neige. Une agent blessée fuit à travers la nuit, poursuivie par des mercenaires. Sa destination : un refuge perdu, où l’attend un certain Sam Fisher.
Fisher n’a plus grand-chose du héros implacable des jeux vidéo. Vieilli et solitaire, l’ancien agent du 4ᵉ échelon de la NSA vit désormais en retrait. Mais une nouvelle menace technologique mondiale le pousse à reprendre les armes aux côtés de McKenna, une recrue aussi brillante qu’intrépide. Le duo devra contrer un conflit qui pourrait redessiner les équilibres géopolitiques de la planète.

Dès le premier épisode, Deathwatch impose son style. L’ambiance est électrique, les affrontements brutaux et la tension permanente. L’univers, lui, ne cherche pas la nostalgie mais la continuité : celui d’un espion pris entre loyauté et lassitude, dans une ère où les guerres se jouent autant sur les champs de bataille que sur les réseaux.
Côté réalisation, la série est plutôt bien lotie. Plans fixes, focales longues, respirations silencieuses, tout nous rappelle qu’on aurait très bien pu voir cette adaptation en live action.
L’animation 2D, fluide et précise, est totalement dans les standards actuels, et nous offres parfois de très jolis plans.
Sans révolutionner le genre, Splinter Cell: Deathwatch transforme une licence culte du jeu vidéo en série d’espionnage adulte, dense et élégante. Entre héritage et modernité, Sam Fisher prouve qu’il n’a rien perdu de son œil perçant.