Impossible de passer à côté de la tornade publicitaire qui entoure Last War Survival, le dernier jeu mobile dont la promotion a envahi les réseaux sociaux. Si vous n’en avez pas entendu parler, c’est que vous faites partie des rares chanceux à avoir échappé à ce phénomène — et au passage, au grand retour inattendu de Michael Youn, propulsé VRP de luxe pour l’occasion.
Publicité mensongère ?
Depuis plusieurs jours, l’humoriste et comédien multiplie les vidéos sponsorisées pour vanter les mérites de ce jeu présenté comme « simple et fun ». Une promesse alléchante… sur le papier. Car derrière cette offensive marketing se cache une réalité bien différente.
La publicité omniprésente a fini par agacer une large partie des internautes, lassés de voir surgir à tout moment des extraits où Michael Youn semble s’éclater à repousser des hordes de zombies sur un pont avec des armes qui montent en puissance. Problème : si cette séquence survitaminée existe bel et bien, elle ne reflète qu’une infime partie de l’expérience réelle proposée par Last War Survival.

Une fois l’effet d’adrénaline des premières minutes passé, le jeu dévoile son vrai visage : celui d’un city-builder classique, où l’objectif principal est de construire une base, collecter des ressources et patienter de longues heures pour progresser. Un décalage flagrant entre la promesse explosive vendue par la publicité et le contenu réel du jeu.
Faut-il pour autant parler d’arnaque ? Pas tout à fait. Le gameplay mis en avant existe, certes, mais il est utilisé comme un appât, bien loin de refléter le cœur du jeu. Une stratégie publicitaire qui rappelle celle d’un film vendu comme un blockbuster d’action… qui s’avère finalement être une comédie romantique, avec une ou deux scènes de baston en guise de caution.
Une campagne marketing bien pensée
Derrière cette campagne se cache une mécanique bien rodée. Michael Youn n’est d’ailleurs pas le seul à avoir prêté son image à Last War Survival. Plusieurs youtubeurs français, comme Siphano, Skyrroz ou Teeqzy, ont eux aussi accepté ce partenariat. À l’international, c’est même Antony Starr, l’acteur qui incarne Homelander dans la série The Boys, qui s’est prêté au jeu.


Face à cette vague publicitaire, certains créateurs de contenu ont décidé de prendre la parole pour dénoncer ces pratiques. C’est le cas notamment de Théo Malini, vidéaste, qui a révélé avoir reçu la même proposition de partenariat avant de la refuser, préférant alerter son public sur les méthodes souvent jugées trompeuses employées par certains éditeurs.
Le vrai problème, au fond, ne réside pas tant dans la qualité du jeu que dans l’écart entre la publicité et la réalité. Ce modèle économique, désormais bien connu, repose sur une mécanique simple : des millions de curieux téléchargent le jeu, l’abandonnent rapidement, mais une petite fraction d’entre eux effectue des achats in-game parfois conséquents. Ce sont ces dépenses qui assurent la rentabilité du système, et justifient des campagnes marketing massives.
Quant aux créateurs ayant accepté de promouvoir Last War Survival, ils se retrouvent aujourd’hui dans une position délicate, pris entre les critiques d’un public qui se sent floué, et le besoin d’assumer des choix dictés par des contrats souvent très lucratifs.
Alors non, malgré la nostalgie des sons signés Michael Youn, nombreux sont ceux qui passeront leur tour sur ce jeu. Une chose est sûre : la campagne publicitaire, elle, a parfaitement atteint sa cible.