La saga animée L’Âge de Glace, qui a marqué des générations depuis sa première sortie en 2002, s’apprête à revenir avec un sixième volet, selon l’acteur John Leguizamo, voix du célèbre paresseux Sid dans la version originale. Une annonce qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir de cette franchise, autrefois synonyme de succès mondial.
Retour sur un phénomène mondial
La série L’Âge de Glace a débuté sous la direction de Chris Wedge et Carlos Saldanha. Le premier film, sorti en 2002, a rapidement conquis le public grâce à son mélange d’humour, de personnages attachants et d’une histoire simple, mais touchante. Qui pourrait oublier Scrat, l’écureuil préhistorique obsédé par son gland, ou Sid, le paresseux au cœur tendre, mais à l’intelligence quelque peu limitée ? Ce premier opus mettait en scène un trio improbable – un mammouth, un paresseux et un tigre – qui s’unissaient pour sauver un bébé humain en pleine ère glaciaire.
Ce film fut un succès retentissant avec plus de 380 millions de dollars de recettes au box-office mondial pour un budget modeste de 59 millions de dollars, confirmant ainsi l’intérêt du public pour les aventures de ces héros atypiques.
Fort de ce succès, L’Âge de Glace 2 voit le jour en 2006. L’intrigue, plus ambitieuse, suit les héros face à la fonte des glaciers et l’inondation imminente de leur monde. L’ajout de nouveaux personnages, comme Ellie, une mammouth convaincue d’être un opossum, enrichit l’univers de la saga. Avec 660 millions de dollars de recettes, ce deuxième volet prouve que le public est toujours au rendez-vous.
En 2009, L’Âge de Glace 3 : Le Temps des Dinosaures repousse encore les limites en introduisant des dinosaures dans un monde souterrain. Ce troisième opus devient le plus grand succès de la franchise, générant près de 900 millions de dollars de recettes mondiales. À ce stade, L’Âge de Glace représente le sommet de l’animation grand public : un mélange réussi de divertissement familial, de personnages inoubliables et d’une animation de qualité.
Un essoufflement progressif
Cependant, c’est à partir du quatrième film que la saga commence à perdre de son élan. En 2012, L’Âge de Glace 4 : La Dérive des Continents montre les premiers signes de fatigue avec un scénario de plus en plus farfelu. Cette fois-ci, la dérive des continents est déclenchée par Scrat, toujours en quête de son gland. Bien que le film continue de rencontrer un certain succès au box-office (877 millions de dollars), les critiques soulignent un manque de renouveau et une formule qui s’essouffle.
Le cinquième volet, L’Âge de Glace 5 : Les Lois de l’Univers, sorti en 2016, franchit une nouvelle étape dans l’absurde en envoyant nos héros dans l’espace pour éviter une collision avec un astéroïde. Malgré un retour de Buck, personnage apprécié du public, ce film est largement critiqué pour son humour répétitif et un manque d’originalité. Avec 408 millions de dollars, il devient le moins rentable de la série, marquant un déclin évident.
Un sixième film : dernier espoir ou fin annoncée ?
Avec l’annonce de ce sixième opus, la question se pose : L’Âge de Glace peut-il retrouver son éclat d’antan ? Après cinq films, plusieurs courts-métrages et une série dérivée sur Disney+, la franchise tente de séduire une nouvelle génération. Cependant, l’essence des premiers films – l’idée de famille choisie et de solidarité entre des créatures qui n’auraient jamais dû se rencontrer – semble avoir été sacrifiée au profit d’une formule plus commerciale.
Ce nouveau film parviendra-t-il à donner un nouveau souffle à la saga, ou marquera-t-il son déclin définitif ? Le défi est de taille. À l’image des suites soigneusement élaborées par Pixar, Century Fox aurait tout intérêt à réinventer véritablement L’Âge de Glace plutôt que de simplement prolonger une aventure déjà essoufflée. Le public, lui, attend avec impatience de voir si cette nouvelle tentative réussira à ramener la magie des débuts.