Dans un paysage cinématographique dominé par les super-héros et les remakes, Wicked : Partie II surgit comme une bouffée d’air frais. Cette suite directe reprend exactement où s’était arrêté le premier film, mais parvient à aller plus loin : plus fluide, plus intime, et surtout plus riche en émotions.
L’intime au cœur du grand spectacle
Si le premier film brillait par son émerveillement, cette deuxième partie gagne en profondeur. L’action laisse davantage place aux échanges et aux choix moraux. Les scènes intimistes prennent le pas sur les grands tableaux, sans que l’émotion ou l’émerveillement n’en pâtissent pour autant.
Et surtout, la façon dont le récit se connecte au Magicien d’Oz de 1939 est ingénieuse. Dorothy et ses compagnons deviennent un fil rouge subtil : plus qu’un clin d’œil nostalgique, leur présence révèle l’origine de personnages cultes et renverse notre perception de l’histoire.
Wicked : Partie II ne cherche pas à lancer une franchise, mais à clore une histoire. Jon M. Chu signe une conclusion émouvante, spectaculaire et cohérente, qui célèbre l’amitié et la loyauté. C’est un hommage à la magie du cinéma, et à l’idée que les histoires les plus fortes sont souvent celles qui nous interrogent.
Des performances qui magnifient l’histoire
Cynthia Erivo incarne une Elphaba farouche, déterminée et profondément humaine, loin de l’image stéréotypée de la sorcière. Ariana Grande, en Glinda, offre une interprétation plus nuancée que dans la première partie : légère en apparence, mais de plus en plus consciente des responsabilités que lui impose la lumière des projecteurs. Ensemble, les deux actrices forment un duo à la fois électrique et bouleversant.

Jonathan Bailey (Fiyero) apporte une touche de complexité et d’élégance, tandis que Michelle Yeoh, en Morrible, impose une autorité subtilement glaçante. Jeff Goldblum, en Magicien d’Oz, jongle avec cynisme et ironie, incarnant à merveille le pouvoir des mots et de l’image.
Une technique irréprochable
Sur le plan artistique, Wicked : Partie II dépasse son prédécesseur. L’esthétique est enchanteresse, sublimée par une photographie impeccable jouant sur les contrastes pour distinguer illusion et réalité. Les effets visuels, toujours impressionnants, servent le récit sans l’écraser.

La musique alterne entre reprises iconiques et nouveaux morceaux touchants. Les chansons ne sont plus seulement des démonstrations vocales, mais des vecteurs d’émotion et de narration, renforçant les enjeux des personnages.
Plus qu’une simple comédie musicale, Wicked : Partie II est une ode à la tolérance et à l’amour. Probablement l’un des rares blockbusters à nous faire réfléchir, rêver et chanter à la fois.
