Alors que l’univers Predator s’était jusqu’ici principalement concentré sur les affrontements sanglants entre chasseurs extraterrestres et proies humaines, Predator : Badlands s’apprête à rebattre les cartes. Prévu pour une sortie en salles le 5 novembre 2025, ce nouveau chapitre signé Dan Trachtenberg propose un virage audacieux : un Predator sans humains, mais avec un robot, un kaiju et… une grande dose de mystère.
Dan Trachtenberg, architecte d’un nouvel univers Yautja
Déjà aux commandes du très apprécié Prey (2022) et du récent film d’animation Predator : Killer of Killers (2025), Dan Trachtenberg consolide avec Badlands un véritable “univers Yautja“. Ce nouveau cadre narratif place les Predators dans des contextes originaux, loin de leurs terrains de chasse habituels, tout en enrichissant la mythologie de la franchise.

Si Badlands s’annonce comme le troisième volet de cette refonte créative, il ne devrait pas être le dernier. Le réalisateur a déjà évoqué son impatience à passer à sa quatrième “grande idée“, un projet encore tenu secret mais décrit comme quelque chose de “jamais vu dans la science-fiction, ni avec Predator, ni avec une créature de ce type.“
Un duo improbable
Au centre de cette nouvelle intrigue, on retrouve Dek, incarné par Dimitrius Schuster-Koloamatangi, un jeune Yautja en quête d’honneur, chargé de traquer une créature titanesque dans une épreuve initiatique. Mais cette mission prend une tournure inattendue lorsqu’il croise le chemin de Thia, une androïde de Weyland-Yutani, interprétée par Elle Fanning.
Le choix d’un personnage synthétique plutôt qu’un humain n’est pas anodin. Comme l’explique Trachtenberg : “J’ai toujours voulu qu’il n’y ait pas d’humains dans ce film. J’ai donc pensé que ce serait amusant d’avoir le Predator avec un robot. Puis je me suis dit : Je connais une entreprise qui fabrique des robots…“
Résultat : un binôme étonnant, à la dynamique volontairement décalée. “L’un bavard, l’autre laconique“, comme le résume le cinéaste. Ce contraste donne naissance à une relation à la fois amusante et percutante, apportant une dimension émotionnelle rare dans une saga réputée pour sa brutalité.
Weyland-Yutani, le pont vers l’univers d’Alien ?
La présence de Thia, issue directement de l’univers Alien, ne cesse d’alimenter les spéculations. Et pour cause : Predator : Badlands semble tisser des liens de plus en plus étroits avec la mythologie d’Alien, au point que certains y voient un préambule à un nouveau Alien vs. Predator. D’autant plus qu’une rumeur persistante indique qu’Elle Fanning y incarnerait deux rôles différents, une énigme que Trachtenberg entretient soigneusement, sans révéler la véritable nature de ce second personnage.

Weyland-Yutani, la mégacorporation emblématique de la saga Alien, semble ici jouer un rôle plus actif, voire central. Ses employés et ses objectifs restent encore flous, mais leur implication dans le périple de Dek et Thia laisse entrevoir des ramifications bien plus vastes que prévu.
Avec Predator : Badlands, la saga semble bien décidée à sortir de ses sentiers battus. Que ce soit par ses choix de personnages, sa narration, ou ses potentielles connexions inter-franchises, le film promet une relecture audacieuse d’un mythe de la SF horrifique. En laissant les humains de côté pour mieux explorer l’altérité entre intelligence artificielle et culture guerrière extraterrestre, Trachtenberg semble vouloir redonner à Predator une profondeur insoupçonnée et ouvrir la voie à des récits encore plus ambitieux.
Le rendez-vous est pris pour le 5 novembre. La chasse est sur le point de commencer, mais cette fois, les règles ont changé...