Micromania, l’enseigne emblématique de la vente de jeux vidéo en France, est officiellement à vendre. Avec plus de 300 boutiques réparties sur le territoire et des centaines d’emplois en jeu, cette annonce marque peut-être la fin d’une époque pour les amateurs de jeux vidéo en format physique.
Un marché en pleine mutation
La maison-mère de Micromania, l’américaine GameStop, a pris la décision de se débarrasser de l’enseigne. Une décision qui n’est pas surprenante au vu des profondes mutations du marché du jeu vidéo. Le dématérialisé s’est imposé comme la norme, permettant aux joueurs d’acheter et de télécharger leurs jeux directement en ligne.

Les chiffres sont sans appel : en 2023, les ventes de jeux physiques ont encore reculé, tandis que les ventes dématérialisées ont progressé de 42 %. Capcom, célèbre pour ses franchises comme Resident Evil et Monster Hunter, vend désormais 90 % de ses jeux en ligne. Cette évolution remet en question l’intérêt des magasins spécialisés dans la vente de jeux physiques.
Micromania n’a pourtant pas baissé les bras. En 2017, l’enseigne a fusionné avec Zing Pop Culture, misant sur la vente de figurines, de produits dérivés et de merchandising autour des licences phares comme Naruto, One Piece ou Pokémon. Mais cette stratégie n’a pas suffi à compenser la baisse des ventes de jeux vidéo.
Quelles perspectives pour Micromania ?
Désormais, plusieurs scénarios sont envisageables pour l’enseigne.
- Un repreneur pourrait tenter de sauver la marque, mais il lui faudrait repenser entièrement le modèle économique, alors que le format physique est en déclin.
- Micromania pourrait se transformer en une plateforme 100 % digitale. Cependant, le marché est déjà saturé par de nombreux acteurs proposant des prix très compétitifs.

Une chose est sûre : de nombreux magasins risquent de fermer. Cette situation marque la fin d’une époque, celle où l’on se rendait en boutique pour acheter ou revendre ses jeux, et où l’on partageait une passion commune pour le gaming.
Si Micromania a été rachetée par GameStop en 2008, elle reste avant tout une entreprise française, fondée en 1983. Son avenir reste incertain, et la réponse à cette question se dessinera dans les semaines à venir : Micromania peut-elle encore survivre dans un monde où le dématérialisé domine ?