Le 11 juin 2025, DreamWorks dévoilera en salles françaises son remake live-action de la saga culte Dragons. Quinze ans après la sortie du premier volet, ce retour dans l’univers des Vikings et des dragons soulève une question de fond : s’agit-il d’un bel hommage ou d’un simple recyclage sans réelle plus-value ?
Un chef-d’œuvre de l’animation devenu culte
Sorti en 2010, Dragons s’est rapidement imposé comme l’un des plus grands succès de DreamWorks. Loin d’être un simple film d’animation pour enfants, il a su conquérir le cœur du public et des critiques grâce à son animation soignée, sa bande originale inoubliable signée John Powell, et une narration touchante sur l’amitié, la tolérance et les conflits intergénérationnels.
La trilogie a connu un véritable triomphe commercial : 494,9 millions de dollars au box-office pour le premier film, 621,5 millions pour le deuxième, et 521,8 millions pour le dernier opus sorti en 2019.
Le tout accompagné de scores critiques impressionnants, notamment un 99 % sur Rotten Tomatoes pour le premier volet et une nomination aux Oscars. En un mot, une franchise devenue culte.
Un remake qui joue la carte du copier-coller
Le remake prévu pour 2025 semble pour l’instant suivre fidèlement les traces du film original. Les bandes-annonces diffusées à ce jour laissent entrevoir une reconstitution quasiment scène par scène, avec des dialogues identiques et un casting vocal partiellement conservé — Gerard Butler reprend notamment son rôle de Stoïk, le père du héros.
Visuellement, les dragons adoptent un style photoréaliste, mais aucun élément véritablement nouveau ne se dégage de ces premières images. Le synopsis reste inchangé, tout comme le décor. Même la durée, allongée à 2h05 contre 1h38 pour l’original, ne semble pas avoir été exploitée pour annoncer de nouveaux développements narratifs.
Ce choix s’inscrit dans une logique de nostalgie assumée, à l’image de la stratégie adoptée par Disney ces dernières années. Entre les remakes ultra-fidèles (Le Roi Lion, 2019) qui cartonnent au box-office, et ceux plus audacieux (Peter Pan & Wendy, 2023) qui peinent à convaincre, DreamWorks semble vouloir jouer la carte de la prudence.
Respect… ou manque d’ambition ?
En reproduisant presque à l’identique l’œuvre d’origine, DreamWorks affiche une volonté de ne pas « trahir » la franchise. Une démarche respectable, mais qui pose aussi la question de la pertinence de ce remake. Dans un paysage hollywoodien saturé de reboots et de suites, Dragons version 2025 ne fait rien de mal… mais ne semble, pour l’instant, rien proposer de nouveau non plus.
Le film apportera-t-il un regard différent ? Les 30 minutes supplémentaires cacheront-elles des surprises capables de renouveler l’expérience ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais à ce stade, l’approche semble privilégier la sécurité à l’innovation.
Le remake live-action de Dragons ravira sans doute les fans nostalgiques, mais laisse planer une interrogation : un bon film mérite-t-il d’être refait, simplement parce que c’est techniquement possible ? Ou faut-il attendre qu’un remake apporte une nouvelle lecture, un nouveau souffle ? Réponse en salles, le 11 juin.
