Après avoir conquis les consoles du monde entier, Nintendo poursuit son aventure sur grand écran. Fort du succès mondial du film Super Mario Bros sorti en 2023, le géant japonais prépare une nouvelle adaptation ambitieuse : The Legend of Zelda va devenir un film live-action, prévu pour 2026.
Une adaptation ambitieuse
Le projet est supervisé par une figure emblématique de Nintendo, Shigeru Miyamoto, créateur de la franchise. À ses côtés, Avi Arad, célèbre producteur de nombreux blockbusters tels que Spider-Man, Iron Man ou encore Les 4 Fantastiques, apporte son expertise hollywoodienne à cette adaptation très attendue.
Depuis l’annonce officielle du projet en novembre dernier, l’excitation des fans est à son comble. Parmi les principales interrogations : qui incarnera les personnages iconiques de la saga, notamment Link et la princesse Zelda ?

Selon le réputé insider Daniel Richtman (alias Daniel RPK), l’actrice Hunter Schafer serait en lice pour interpréter la princesse Zelda. Connu pour son rôle marquant de Jules dans la série Euphoria, Schafer a également joué dans Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur et apparaîtra prochainement dans Blade Runner 2099.
Son profil semble en parfaite adéquation avec l’univers de Zelda : un visage aux traits fins, une élégance naturelle et une aura presque “elfique” qui rappelle l’esthétique des derniers jeux, Breath of the Wild et Tears of the Kingdom. Plus encore, Hunter Schafer est une fan de longue date de la franchise, ce qui renforce sa légitimité pour le rôle.

Une vague de cyberharcèlement transphobe
Cependant, depuis la diffusion de cette rumeur, l’actrice est la cible d’une vague de cyberharcèlement, notamment sur les réseaux sociaux TikTok et X (anciennement Twitter). La raison ? Hunter Schafer est une femme transgenre, un fait qui a déclenché une série de commentaires transphobes remettant en question sa capacité à incarner Zelda.
Ces attaques, fondées sur une vision étriquée et discriminatoire du genre, reposent sur une interrogation absurde : “Une femme trans peut-elle jouer la princesse Zelda ?” La réponse est simple : oui. Parce qu’elle est une femme. Point.

Il est important de rappeler que Zelda est un personnage de fiction. À ce titre, l’idée qu’un acteur ou une actrice doive correspondre à des critères “réels” pour incarner un personnage imaginaire n’a pas de sens. Si l’on suivait cette logique, il faudrait qu’une véritable elfe interprète Zelda — ce qui, évidemment, est impossible.
Au-delà de son apparence, Hunter Schafer dispose de toutes les qualités pour le rôle : un charisme évident à l’écran, une sensibilité artistique déjà saluée par la critique, et un lien personnel fort avec l’univers du jeu. Elle est une actrice reconnue, aimée pour son travail, et son engagement dans des projets exigeants démontre un réel talent.
Pour l’heure, Nintendo n’a confirmé aucun nom officiellement. Mais l’ampleur des réactions — positives comme négatives — montre combien cette adaptation est attendue, et combien certains sujets restent sensibles dans l’espace public.
La polémique actuelle illustre tristement que, pour certains, la diversité reste encore perçue comme une menace plutôt qu’une richesse. Pourtant, le cinéma, comme le jeu vidéo, a toujours été un espace d’imaginaire et d’ouverture. Il serait peut-être temps que tout le monde s’en souvienne.