Alors que le conflit entre les deux cofondateurs de la chaîne YouTube Vilebrequin semblait s’être apaisé, Pierre Chabrier est revenu ce week-end sur le devant de la scène avec une vidéo percutante intitulée “A+ YouTube (et les PREUVES que vous attendiez)”. Une publication qui relance de façon spectaculaire l’un des plus gros clashs de l’histoire du YouTube français.
Dans cette vidéo de plus d’une heure, Pierre Chabrier répond point par point aux accusations formulées par Sylvain Lévy, son ancien partenaire, dans une précédente vidéo ayant dépassé les 15 millions de vues. Si cette dernière avait marqué l’opinion en début d’année, la contre-attaque de Pierre prend des allures de plaidoyer méthodique, soutenu par des preuves matérielles : PowerPoint, documents bancaires, lettres d’avocats, factures et captures d’écran.
Le cas du Multiplat
L’un des points centraux de cette vidéo est la question du Multiplat, véhicule emblématique de Vilebrequin financé à l’époque par la communauté. Pierre accuse Sylvain de s’être approprié le véhicule via une société dont il est l’unique actionnaire, en le rachetant pour 130 000 euros. Problème : le Multiplat appartenait à Vilebrequin Industrie, société détenue à parts égales par les deux cofondateurs.

En rachetant ce bien commun à travers sa propre structure, Sylvain aurait donc acquis un bien collectif à moitié prix, une opération que Pierre juge non seulement inéquitable, mais potentiellement illégale. Il affirme avoir initié une procédure juridique, documents à l’appui, et propose un accord amiable resté sans réponse.
Réponse aux accusations de vol
Autre accusation majeure portée par Sylvain : celle d’un prétendu détournement d’argent. Il affirmait que Pierre retenait un chèque bancaire contenant les fonds de leur ancienne société. Pierre dément formellement ces allégations et apporte plusieurs éléments de contexte :
- Le compte bancaire a été fermé par la banque en raison de mouvements suspects.
- Le chèque a été envoyé à son domicile, conformément au contrat.
- Toute tentative d’ouverture d’un nouveau compte a échoué, les banques exigeant la présence des deux associés.
Face à l’absence de coopération de Sylvain, Pierre dit avoir saisi le tribunal de commerce, obtenu la désignation d’un administrateur, et replacé l’argent sur un nouveau compte au nom de la société. Il insiste : “Je n’ai rien volé, car il n’y a jamais eu de vol.”
Une vidéo aux accents de témoignage
Au-delà des faits, c’est le ton général de la vidéo qui interpelle. Pierre y parle d’un harcèlement massif, de commentaires haineux, de menaces, et même de manipulation psychologique. Il évoque un effet de meute sur les réseaux sociaux et cite le drame de Nika Vénon, une adolescente victime de cyberharcèlement ayant mis fin à ses jours en direct sur Facebook.

Il ne se contente plus de se défendre : il dénonce la violence des réseaux sociaux, le silence des plateformes, la chute de la visibilité de ses vidéos, la perte de sponsors… et annonce finalement son départ de YouTube.
Pas pour créer un buzz, affirme-t-il, mais parce qu’il ne peut plus continuer dans un environnement devenu toxique à ses yeux. Cette vidéo ne suffira peut-être pas à changer l’opinion d’un public déjà divisé. Mais pour Pierre, elle constitue une manière de tourner définitivement la page Vilebrequin.
Il rappelle enfin qu’aucune plainte n’a été déposée contre lui, contrairement à son ancien associé.
À présent, l’affaire sort du domaine public : ce sera à la justice de trancher.
Pour rappel, vous pouvez retrouver le Round 1 initié par Sylvain ici :