Depuis quatre décennies, Dragon Ball s’est imposé comme une référence incontournable de la pop culture. Ses combats épiques, ses transformations mythiques et son univers riche ont marqué des générations entières de fans.
Une série qui divise
Pour célébrer ses 40 ans, la Toei Animation a lancé en 2024 une nouvelle série : Dragon Ball Daima. Composée de 20 épisodes, elle promettait un retour aux sources avec une animation plus traditionnelle et une intrigue d’aventure. Cependant, alors que la série touche à sa fin avec la diffusion des 18 premiers épisodes, la déception domine.
L’un des reproches majeurs faits à Dragon Ball Daima concerne son recours excessif au fan service. Ce terme désigne l’ajout d’éléments destinés à plaire aux fans, comme le retour de personnages cultes ou des références nostalgiques, souvent au détriment du développement narratif. Bien utilisé, il peut enrichir une œuvre, mais lorsqu’il devient son moteur principal, il empêche toute évolution.
Plusieurs choix scénaristiques illustrent ce phénomène dans Daima :
- Goku redevient enfant : Une idée déjà exploitée dans Dragon Ball GT (1996), qui avait divisé les fans à l’époque.
- Une intrigue centrée sur la magie : Si ce retour aux origines de la saga est séduisant, il semble simpliste face aux enjeux développés ces dernières années.
- Le Super Saiyan 4 enfin canonisé : Longtemps attendu par les fans, cette transformation mythique est ici obtenue sans entraînement intense, ce qui va à l’encontre du principe fondateur de l’évolution des personnages.

Au lieu d’innover, la série accumule les clins d’œil, donnant parfois l’impression de cocher des cases nostalgiques sans véritable ambition créative.
Quel avenir pour Dragon Ball ?
L’un des points forts de Dragon Ball a toujours été sa capacité à se renouveler. Avec Dragon Ball Super, la saga a introduit des concepts ambitieux comme les Dieux de la destruction, le multivers ou encore l’Ultra Instinct, apportant une véritable progression à l’histoire. À l’inverse, Daima se contente de regarder dans le rétro, sans rien construire de nouveau.

Ce phénomène ne concerne pas uniquement Dragon Ball. De nombreuses franchises ont souffert d’un excès de fan service, à l’image de Star Wars, qui en multipliant les références aux films originaux a parfois oublié d’innover, ou encore Jurassic World, qui a misé sur la nostalgie des dinosaures emblématiques sans retrouver la magie du premier film.
Si Dragon Ball veut continuer à exister, il devra trouver un équilibre entre respect du passé et création de nouvelles idées. Se contenter de recycler des concepts déjà explorés risque d’affaiblir la saga et de la transformer en une simple compilation de moments nostalgiques, divertissante sur l’instant mais vite oubliée.
À l’approche de la conclusion de Dragon Ball Daima, une question demeure : la franchise saura-t-elle se réinventer pour offrir une suite digne de son héritage légendaire ?