Sorti aujourd’hui sur PS5, Death Stranding 2 s’annonce déjà comme l’un des jeux les plus marquants de l’année. Réalisé par Hideo Kojima, le créateur visionnaire derrière la saga Metal Gear, ce nouvel opus prolonge l’expérience unique et clivante du premier volet, tout en poussant plus loin ses ambitions narratives, esthétiques et émotionnelles.
Un retour attendu
Pour ceux qui auraient manqué le premier épisode, Death Stranding proposait une expérience atypique : un monde post-apocalyptique dans lequel le joueur incarnait Sam Porter Bridges, un livreur solitaire chargé de reconnecter les derniers bastions de l’humanité. Un gameplay centré sur la marche, dans des paysages désertiques, avec pour seul compagnon un bébé dans une capsule. Un concept aussi étrange que fascinant, qui a vendu plus de 20 millions d’exemplaires à travers le monde.

Aujourd’hui, Death Stranding 2 reprend cette formule singulière en y ajoutant de nouvelles couches de complexité et d’émotion. Sam, toujours interprété par Norman Reedus (bien connu des fans de The Walking Dead), pensait enfin pouvoir goûter à une vie paisible avec Lou, l’enfant qu’il a sauvé. Mais le destin en décide autrement : une nouvelle mission l’envoie cette fois en Australie, toujours avec le même objectif : recréer des liens dans un monde fracturé.
Un casting cinq étoiles et une ambiance inoubliable
Comme souvent avec Kojima, le rythme est particulier. Le début du jeu est volontairement lent, presque contemplatif. L’histoire met du temps à se mettre en place, exigeant du joueur qu’il s’imprègne de l’univers, qu’il accepte le silence, les longues traversées, les gestes répétitifs. Mais cette lenteur est précisément ce qui rend l’expérience unique. Après une dizaine d’heures, le scénario s’accélère brusquement : les révélations s’enchaînent, les émotions explosent, et la mise en scène atteint des sommets.

Death Stranding 2 ne cherche pas à plaire à tout le monde. Il dérange, interroge, bouleverse. Il propose une expérience aux frontières du jeu vidéo, du cinéma d’auteur et de la science-fiction philosophique. C’est un jeu à vivre, pas simplement à consommer.
Le jeu impressionne également par la qualité de sa distribution. On retrouve Norman Reedus, bien sûr, mais aussi Léa Seydoux, Troy Baker, Elle Fanning et même Guillermo Del Toro. Grâce à une motion capture d’une précision remarquable, chaque regard, chaque geste, chaque émotion est retranscrite avec justesse.

La bande-son, signée Woodkid, participe elle aussi à l’identité forte du jeu. Mélancolique, puissante, subtile, elle accompagne les longues marches à travers des paysages sublimes, où le silence est parfois plus éloquent que les dialogues. L’atmosphère qui s’en dégage reste gravée dans les mémoires.
Une œuvre qui ne laisse pas indifférent
Côté gameplay, Death Stranding 2 reste fidèle à ses bases : il s’agit toujours de livrer des colis, de gérer son équilibre, d’éviter les ennemis, de planifier ses trajets. Mais cette fois, l’accès aux véhicules est plus rapide, ce qui divise les joueurs. Certains estiment que cela réduit le sentiment d’effort et de solitude ; d’autres y voient un gain de fluidité bienvenu.
Il est vrai que certains aspects du jeu, comme les combats ou certaines mécaniques secondaires, restent perfectibles. Mais là encore, Kojima n’a jamais promis un jeu d’action traditionnel. Il propose une vision, une œuvre cohérente qui ne cherche pas à cocher toutes les cases habituelles du jeu vidéo AAA.
Death Stranding 2 est un jeu qui divise, mais c’est aussi ce qui fait sa force. Il ose être lent, étrange, poétique. Il prend des risques là où tant d’autres jouent la carte de la sécurité. Ce n’est pas un jeu pour tout le monde, mais c’est une expérience que l’on n’oublie pas.
Pour les joueurs en quête d’un voyage hors normes, loin des sentiers battus, Death Stranding 2 est une aventure à ne pas manquer.