Aujourd’hui marque la sortie en salle de Venom: The Last Dance, le troisième film consacré à ce personnage emblématique incarné par Tom Hardy. Venom, anti-héros aussi fascinant que controversé, a captivé le public par son style, sa brutalité et sa nature complexe. Bien que ses deux premiers films n’aient pas été des chefs-d’œuvre du cinéma, ils ont remporté un succès impressionnant au box-office, engrangeant plus de 850 millions de dollars pour le premier volet et 500 millions pour le second. Ces chiffres témoignent de l’intérêt du public pour ce personnage à la frontière du bien et du mal.
Cachez-donc ce héros que je ne saurais voir
Dans les comics, Venom est un symbiote extraterrestre qui se lie à Eddie Brock, un journaliste en quête de vengeance contre Spider-Man. Leur fusion les conduit à partager un objectif commun, mais leur morale est bien plus ambiguë. C’est est un personnage qui intrigue de par ses motivations et son comportement : il protège les innocents, mais par des moyens souvent violents et peu orthodoxes. Dans la série de comics Lethal Protector, par exemple, Venom devient le protecteur d’un groupe de personnes vulnérables à San Francisco, n’hésitant pas à éliminer les criminels qui s’opposent à lui.
Cette absence de limites et sa disposition à employer une violence extrême placent Venom dans la catégorie des anti-héros, ceux qui se battent pour des idéaux personnels plutôt que pour des valeurs universelles. Contrairement aux héros classiques tels que Spider-Man ou Captain America, qui suivent des idéaux prônant le bien de tous, Venom agit selon ses propres règles.
Le succès des anti-héros
Venom partage certaines caractéristiques avec d’autres figures sombres des comics, comme Deadpool et le Punisher. Deadpool, le mercenaire immortel, est connu pour son humour noir et son imprévisibilité. Son approche est bien moins sérieuse, n’agissant souvent que par intérêt personnel ou pour l’amusement. Le Punisher, alias Frank Castle, est lui, motivé par la vengeance depuis la mort de sa famille et s’est engagé dans une lutte sans merci contre le crime, sans se soucier des lois. Là où Venom alterne entre le bien et le mal, le Punisher est guidé par une justice impitoyable.
La fascination du public pour ces anti-héros pourrait résider dans leur complexité morale. Contrairement aux héros parfaits, ces personnages ne dissimulent pas leurs failles. Ils acceptent leur part d’ombre et incarnent une vulnérabilité qui les rend étrangement accessibles. Brisés mais déterminés, ils se battent avec leurs propres moyens et se révèlent ainsi plus humains.
Alors, Venom est-il un héros ou un simple anti-héros ? Peut-être aucun des deux. Il est avant tout une entité complexe, un personnage qui refuse les stéréotypes et qui, sans chercher la perfection, se bat pour survivre selon ses propres valeurs.