Super Mario Party Jamboree, le nouvel opus de la série culte, promettait la plus grande fête Mario Party de tous les temps. Mais après deux épisodes déjà présents sur Switch, était-il vraiment nécessaire de lancer ce troisième volet ? Alors que le jeu arrive avec de nombreuses nouveautés et une quantité impressionnante de mini-jeux, l’expérience globale manque de l’essence qui faisait le succès de la franchise.
Un manque de fraîcheur
Avec plus de 110 mini-jeux, des modes en ligne supplémentaires et même une campagne solo, Super Mario Party Jamboree offre à première vue un contenu alléchant. Cependant, malgré ces efforts, le jeu peine à retrouver la magie et le fun caractéristiques des premiers Mario Party.
Le principal reproche fait à Jamboree est qu’il arrive trop vite après ses prédécesseurs sur Switch. Même avec les fameuses mécaniques de plateaux de jeu interactifs, de dés et de mini-jeux, cette nouvelle version peine à se différencier et à apporter un vent de fraîcheur. Bien que Nintendo ait tenté de corriger certains défauts des précédents volets, notamment en étoffant les modes multijoueurs en ligne et en intégrant la plus grande sélection de mini-jeux à ce jour, ces nouveautés restent peu convaincantes.
Les commandes par mouvement, une des innovations de cet épisode, bien qu’amusantes, peuvent être désactivées, et ne parviennent pas à compenser un gameplay parfois poussif. De plus, l’interface du jeu souffre de lourdeurs : dialogues interminables, menus complexes et coupures fréquentes perturbent le rythme de jeu. Résultat, il devient fastidieux de simplement lancer un mini-jeu sans perdre du temps à naviguer dans ces nombreuses étapes.
Un arrière goût de déception
Les mini-jeux, cœur de l’expérience Mario Party, ne sont pas non plus à la hauteur des attentes. Nombre d’entre eux reprennent des concepts déjà vus dans les précédents opus, avec des défis répétitifs tels que sauter par-dessus des obstacles ou éviter des pièges. Quelques perles émergent certes de cette masse, mais dans l’ensemble, il est difficile de trouver des mini-jeux réellement mémorables, ceux qui inciteraient à y revenir encore et encore.
Pour ceux qui voudraient jouer en solo, Jamboree propose une campagne qui manque de dynamisme. Plutôt que d’offrir une véritable aventure, elle s’apparente à une succession de corvées. Le joueur doit parcourir les plateaux, accomplir des quêtes répétitives et gagner des points pour débloquer du contenu supplémentaire, ce qui peut prendre des heures. Le jeu peine ici aussi à maintenir l’intérêt du joueur sur le long terme.
En somme, Super Mario Party Jamboree est une belle promesse sur le papier, avec une myriade de nouveautés et une multitude de mini-jeux. Cependant, une fois manette en main, l’expérience manque cruellement de fun et d’énergie. Les fans inconditionnels de la série pourront y trouver leur compte, mais pour beaucoup, le jeu ne parvient pas à raviver la flamme qui avait fait de Mario Party une révolution en 1998, à l’époque de la Nintendo 64.
Mario Party avait redéfini le genre des party games, inspirant des titres comme Overcooked ou Fall Guys. Malheureusement, là où la franchise avait autrefois un impact profond sur le monde du jeu vidéo, Jamboree donne l’impression d’un jeu qui s’essouffle. Divertissant, certes, mais loin d’être inoubliable. Peut-être est-il temps pour Nintendo de repenser la formule et de revenir à l’essentiel, pour redonner à Mario Party la magie qui faisait son charme à ses débuts.