Chaque année, la question de savoir comment les gens s’informent est posée à un large panel de personnes. L’objectif est de comprendre et d’analyser la consommation de l’information au fil des ans. Le dernier rapport de l’institut Reuters pour l’étude du journalisme vient de paraître, révélant des tendances claires sur l’intérêt pour l’information, qui est en déclin malgré la diversité des formats et contenus proposés sur les réseaux sociaux.
Les Réseaux Sociaux comme source d’information
Le rapport 2024, basé sur des sondages réalisés auprès de 95 000 personnes dans 47 pays, montre que l’intérêt pour l’information diminue. Pourtant, 66 % des sondés regardent au moins une vidéo courte d’actualité chaque semaine. Ces vidéos sont populaires en raison de leur accessibilité et de leur production soignée, surtout parmi les jeunes.
Les réseaux sociaux jouent un rôle central dans la consommation d’information. Trois quarts des vidéos d’actualité sont visionnées sur des plateformes comme Facebook, YouTube, Instagram et WhatsApp. En France, Facebook reste la plateforme la plus utilisée pour s’informer, suivie de près par YouTube et Instagram.
Sur des plateformes comme Twitter (désormais X) et Facebook, les médias traditionnels conservent une forte présence, mais seulement auprès d’un public vieillissant. En revanche, sur des plateformes plus jeunes comme TikTok et Snapchat, les créateurs de contenu et les influenceurs dominent. 52 % des sondés s’informent via ces nouvelles figures médiatiques plutôt que via les médias classiques.
Une baisse de confiance envers les médias
Hugo Travers, alias HugoDécrypte, est une figure emblématique de cette nouvelle ère de l’information. Avec 2,78 millions d’abonnés sur YouTube et 5,5 millions sur TikTok, il est plus souvent cité par les jeunes que des journaux emblématiques comme “Le Monde”, “Le Figaro” ou “Libération” réunis. D’autres personnalités, comme Salomé Saqué et Hugo Clément, deviennent également des sources majeures d’information pour les jeunes générations.
Le rapport met également en lumière une baisse continue de l’intérêt pour l’actualité en France, où l’engouement est passé de 59 % en 2015 à seulement 36 % en 2024. Cette désaffection est en partie due à une baisse de confiance envers les médias. La Finlande est le pays où les médias bénéficient de la plus grande confiance, tandis que la France se situe en 38ᵉ position sur 47, avec une confiance à seulement 31 %.
En conclusion, le paysage médiatique est en pleine mutation. Les médias traditionnels doivent s’adapter rapidement pour rester pertinents dans cette nouvelle ère de l’information, marquée par la montée en puissance des créateurs de contenu et une consommation accrue des vidéos d’actualité sur les réseaux sociaux.