Un phénomène prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux : les créateurs de contenu français tentent de dissuader les touristes de venir à Paris pendant les Jeux Olympiques (JO) de 2024. Ce mouvement s’accompagne d’une série de publications et de vidéos qui soulignent les problèmes d’organisation et les désagréments potentiels liés à l’événement.
Un accueil olympique controversé
Bien que l’accueil des JO soit perçu comme un honneur et une opportunité exceptionnelle sur le papier, la réalité semble moins idyllique. De nombreux créateurs de contenu sur les réseaux sociaux évoquent des préoccupations majeures, notamment des problèmes de transport, des embouteillages et une gestion des foules qui laisse à désirer. À cela s’ajoutent les restrictions de circulation et l’obligation de posséder un QR Code, des mesures qui ont suscité des critiques et des craintes parmi les habitants et les visiteurs potentiels.
Parmi les voix les plus écoutées, on trouve celle d’une jeune influenceuse avec 17 000 abonnés, répondant au nom de @leo_is_trying sur Tiktok, et qui a déclaré vouloir informer les touristes des réalités auxquelles ils doivent se préparer. “Des choses qui ne sont peut-être pas parfaitement au point, de notre côté à Paris, en termes d’organisation“, a-t-elle expliqué à Franceinfo. Sa vidéo, bien qu’ancienne, continue de résonner auprès de son audience.
D’autres créateurs, y compris des vloggeurs spécialisés dans les voyages, des étudiants et des Parisiens, se joignent à ce mouvement. Leur message commence à attirer l’attention et à générer un volume important de vues et de discussions sur les réseaux sociaux.
Les autorités sous pression
Cette vague de scepticisme et de critiques commence à agacer la Mairie de Paris, représentée par Anne Hidalgo. La maire a récemment exprimé son exaspération face à ce qu’elle appelle le “bashing des Jeux” lors d’un conseil municipal.
Les promesses initiales faites par les organisateurs des JO, comme Tony Estanguet, incluaient des “Jeux pour tous“, avec des bénéfices aussi bien pour la banlieue que pour la capitale. Par exemple, la cérémonie d’ouverture devait se dérouler le long de la Seine sur un parcours de 6,3 km, accueillant 600 000 spectateurs. Six nouvelles lignes de métro et de RER devaient également être opérationnelles pour desservir les sites olympiques, et les transports en commun devaient être gratuits pour les détenteurs de billets les jours de compétition.
Cependant, plusieurs de ces promesses n’ont pas été tenues. Le nombre de places pour la cérémonie d’ouverture a été réduit à 326 000 spectateurs, avec 104 000 places payantes. Quant aux transports, la situation reste incertaine, comme l’a souligné Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France :
À quelques semaines des JO, la pression monte pour prouver au monde que Paris mérite la médaille d’or en termes d’organisation. La capitale française se retrouve à jongler entre les attentes élevées et les critiques croissantes, espérant malgré tout offrir un spectacle à la hauteur des ambitions initiales.